My Dear F***ing Prince (film)

Ou comment un film malgré tous ses (petits) défauts redore l’image et le ressenti que j’ai eu de ma lecture du livre dont il est adapté !

Ou comment un film me donne envie de relire un livre que je n’avais pas prévu de relire tout de suite, voire « jamais » !

Ca ne faisait pas une semaine que le film était sorti que je l’avais déjà visionné deux fois. Et j’ai toujours autant envie de le revoir !

Je l’ai adoré ! Je ne pensais pas autant aimé, je ne peux même pas dire ce que j’en attendais réellement quelque chose mais j’ai passé un super bon moment devant.

Par contre, il faut le dire : pour apprécier le film à sa juste valeur, il ne faut pas s’attendre à un copié-collé du livre. Parce qu’on en est loin ! Pas mal de choses ont été enlevé ou changé. Certainement plus que ce que j’ai remarqué.

Je ne sais pas si c’est mon propre ressenti ou si c’est le scénario et l’interprétation de l’acteur mais j’avais l’impression qu’Alex était déjà dans sa phase de questionnements sur son orientation sexuelle quand le film débute alors que dans le livre cela débute qu’après le baiser d’Henry (je crois). Ce baiser implique une grosse remise en question de la part d’Alex tellement bien décrite dans le livre que je trouve quelque peu dommage de ne pas l’avoir eu dans le film. Mais ce n’était pas le but de celui-ci et c’est tout aussi bien !

Je sais très bien que, dans un film, on ne peut pas inclure toutes les scènes d’un livre. Un tri est nécessaire et ici ce sont les scènes du quotidien du Trio de la Maison Blanche (June n’apparaît pas dans le film) et celles du Palais de Kensington qui ont été enlevées. J’aurais adoré voir toutes les scènes qui se passent dans le palais où Alex et Henry, tout en continuant à se détester, apprennent à se connaître.

Pour être sûre de mes ressentis, positifs comme négatifs, il faudrait que je relise le roman. Mais trop d’autres lectures m’attendent donc l’avis sera posté sans cette relecture. Cela me laisse la possibilité de travailler sur un article « Livre – Film » dans quelques années.

J’ai l’impression d’avoir redécouvert Henry. Dans le livre, l’autrice nous le présente, à travers les yeux d’Alex comme une personne semblable à nous avec ses doutes, ses émotions négatives. Le film nous le montre comme un jeune homme qui sort de l’adolescence et entre dans l’âge adulte avec toute la spontanéité que cela demande. Grâce à tout cela mais aussi grâce à ses rires, ses faiblesses, sa sensibilité et sa force et son amour pour Alex, j’ai adoré ce personnage. Et, il est sûr que je garderai cette image pour la relecture du roman.

Je pense encore une fois que c’est moi mais j’ai ressenti plus de tendresse entre Alex et Henry dans le film que dans le livre. Et c’est, pour moi, le point fort du film par rapport au livre. C’était tout ce qu’il me manquait pour avoir le coup de cœur pour ma lecture ! C’est ce fait, entre autres, qui me donne envie de relire le livre et de voir si je ne me suis pas trompée lors de ma première lecture.

Ce ressenti vient peut-être du fait que l’on passe très vite du ennemies à lovers par rapport au livre (si mes souvenirs sont bons). On suit la construction de la relation entre Henry et Alex, on les voit très vite tomber amoureux, du moins pour Alex puisque pour Henry, c’est déjà fait. Le but du film est de suivre un couple et son début de vie où tout se passe  »bien » et c’est très agréable. Pas besoin de mille péripéties et obstacles au bonheur pour tenir le spectateur en haleine. Ici, on se laisse porter jusqu’à la fin et la magnifique morale du film : le droit ou non de faire son coming-out mais surtout la manière dont on désire le faire. Le discours d’Alex est hyper poignant, criant de vérité et doit être entendu par le plus de monde possible !

Je finirai cet avis en vous conseillant de lire le livre et de regarder le film, sans ordre précis, puisque, pour moi, les deux se complètent. Si les intrigues politiques (aussi survolées soient-elles dans ce film) et la démonstration que l’on a le droit d’aimer qui l’on veut et comme on le veut (en dehors du schéma femme/homme beaucoup trop vu à mon goût) vous intéresse, ces œuvres sont faîtes pour vous.

En attendant de vous lancer, je vous souhaite toujours de Poussières de Mots !

Lien de mon avis sur le roman !

L’attente n’a pas été longue !